“Avec l’alternance, on apprend vraiment en faisant” : Martin, futur responsable RH et Finances humanitaire, témoigne

Une formation professionnalisante au cœur de la solidarité internationale

“Quand le parcours est passé en alternance, j’ai pris ça pour un signal : je me suis inscrit.” Pour Martin Renaud, étudiant à Bioforce depuis septembre dernier, cette nouvelle modalité a marqué un tournant. En rejoignant la formation Responsable Ressources Humaines et Finances en alternance, il a trouvé une voie concrète pour se former au métier qu’il vise dans l’humanitaire, tout en mettant rapidement ses apprentissages en pratique. Immersion dans un parcours exigeant et passionnant, entre cours à Lyon et terrain solidaire à Chambéry.

À Bioforce, la formation Responsable Ressources Humaines et Finances, parcours Alternance, prépare en 12 mois les futurs professionnels de l’action humanitaire et de l’économie sociale et solidaire. En alternance, elle propose une semaine de cours théoriques par mois et trois semaines en structure d’accueil. “On est à Lyon où on a les cours toute l’année, raconte Martin, et l’idée c’est de pouvoir les mettre en pratique directement dans l’association.”

Le programme combine des modules en gestion des ressources humaines, finance, cadre juridique, outils administratifs et réalités du secteur humanitaire. Cette approche professionnalisante s’adresse à des personnes déjà engagées ou en reconversion, qui ont au moins six mois d’expérience professionnelle.

Apprendre les RH et la finance humanitaire sur le terrain

Martin effectue son alternance au sein de Chambéry Solidarité Internationale, une association qui incarne la coopération décentralisée de la ville de Chambéry en pilotant des projets dans plusieurs pays : Liban, Maroc, ou encore Burkina Faso​. “J’ai l’occasion concrètement de voir comment ça s’applique pour les projets au Liban, au Maroc… on retrouve les outils qu’on a vus à Bioforce. Et c’est ça qui est vraiment intéressant : on peut faire le lien entre la théorie et la pratique tout au long de l’année.”

En tant que fonction support, Martin ne conçoit pas directement les projets, mais veille à leur bon déroulement : “Être fonction support, ça veut dire que je vais m’assurer que l’argent est utilisé à bon escient. Je vais m’assurer qu’il continue à arriver, en faisant des rapports aux bailleurs, en expliquant comment l’argent est dépensé, mais aussi en envoyant de l’argent directement sur place ou en payant les factures depuis la France.” Cette mise en pratique directe permet de mieux comprendre les exigences des bailleurs de fonds, la construction budgétaire, les procédures administratives ou encore les enjeux RH en contexte interculturel.

Chambéry Solidarité Internationale : des projets concrets dans la durée

Créée en 2001, Chambéry Solidarité Internationale (CSI) est le fruit d’une volonté politique forte de la Ville de Chambéry de s’impliquer dans la solidarité internationale. L’association met en œuvre des projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau ou encore de la formation professionnelle, en lien avec des partenaires du Sud. “L’association a pour mission d’opérationnaliser la coopération au développement de la commune de Chambéry.” CSI s’appuie sur une équipe permanente et des volontaires pour faire vivre les projets dans une logique de partenariat et de réciprocité. Pour Martin, cette structure est un terrain d’apprentissage riche, avec une vraie vision d’ensemble : “Ce qui est intéressant dans la position où on est, où on gère de l’argent pour des projets à l’étranger, c’est qu’on doit mettre un peu d’huile dans les rouages pour que tout fonctionne.”

Une formation pensée pour l’employabilité

Le format alternance, déjà éprouvé par Bioforce dans d’autres parcours, constitue un vrai levier d’insertion professionnelle : “L’alternance a fait la preuve de son efficacité : c’est un format idéal qui combine formation et expérience « en réel ». En plus, vous aurez l’occasion de faire vos preuves au quotidien et sûrement d’être recruté encore plus facilement à l’issue de la formation !” explique ainsi Anne Rieu, responsable des formations métiers certifiantes à Bioforce​. Les compétences développées permettent d’occuper des postes variés en solidarité internationale, mais aussi dans le domaine de l’urgence sociale, ou plus largement dans l’économie sociale et solidaire en France : administrateur de mission, coordinateur administratif, chargé de projet RH au siège ou encore responsable RH ou Finances..​.

Simulation de mission : une autre facette de la pédagogie Bioforce

Outre les cours et l’alternance, Bioforce propose des exercices grandeur nature : “On part en groupe pendant plusieurs jours réaliser une simulation d’ouverture de mission, explique Martin. On se répartit les tâches, on simule vraiment comment on travaillerait sur le terrain ensemble, avec toutes les contraintes que ça peut poser.” Ce type de simulation renforce la cohésion d’équipe, la gestion du stress, la planification, autant de compétences clés pour un futur professionnel de terrain.

“J’ai envie de partir à l’étranger, et j’ai l’impression que Bioforce prépare vraiment bien à ça”

À terme, Martin espère intégrer une mission humanitaire à l’international. Et il se sent sur la bonne voie : “Bioforce est une bonne école pour tout ce qui est lié à l’humanitaire et à l’économie sociale et solidaire. Non seulement les cours sont robustes, mais en plus on a l’occasion d’éprouver tout ça sur le terrain directement.” Grâce à la diversité des formats de formation (initiale, expérimentée, courte durée, en Afrique ou en Europe), Bioforce met tout en oeuvre pour permettre à chacun et chacune de trouver sa voie et de monter en compétences, dans une logique d’impact et d’utilité concrète sur le terrain​.