« On a besoin d’aide, la situation se détériore du jour au lendemain ». Au Liban, Bioforce soutient l’action des ONG nationales auprès des plus vulnérables
Présent depuis 2018 au Liban, Bioforce travaille avec près de 20 ONG libanaises pour renforcer leurs capacités. Auprès de Sanabel Nour, association distribuant des colis alimentaires et de première nécessité, Bioforce a permis de fluidifier les actions et augmenter le nombre de bénéficiaires.
« On n’a plus de sécurité alimentaire, plus de sécurité sanitaire. Il faut agir. »
Mercredi 27 avril, à Tripoli, une des villes les plus pauvres du pays, l’ONG Sanabel Nour -avec la participation du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et de Bioforce- a lancé une nouvelle opération de distribution de colis alimentaires et de première nécessité à 1500 familles vulnérables, une mission d’autant plus cruciale durant le mois du Ramadan. La présence de Bioforce a permis de développer un processus afin de fluidifier et accélerer les distributions, réduisant les problèmes d’attente, améliorant la sécurité et d’augmenter le nombre de bénéficiaires.
« A l’origine de Sanabel Nour, il y a des femmes qui viennent d’un cadre éducatif et qui ont aimé les gens de la ville, explique Reda Sayadi Dassouki, la fondatrice de l’ONG. Sanabel Nour, ça veut dire “les épis lumineux” parce qu’on avait l’intention de semer l’éducation dans toutes les maisons tripolitaines. On continue à travailler entre femmes, nous sommes toutes des volontaires ».
La crise libanaise puis la catastrophe du port de Beyrouth ont anéanti la classe moyenne. « Aujourd’hui, 20% de la population de Tripoli compte sur nous. C’est nombreux, ça fait peur, parce qu’on n’a pas les moyens de les soutenir ». 15.000 familles dépendent aujourd’hui de Sanabel Nour à Tripoli. « Notre association s’est développée avec les besoins de la ville mais jamais on n’aurait imaginé arriver à ce stade. » Reda lance un appel : «On a besoin de beaucoup d’aide parce que la situation économique se détériore du jour au lendemain et le nombre de bénéficiaires augmente. On n’a plus de sécurité alimentaire, plus de sécurité sanitaire. Il faut agir.»