Laetitia : de la menuiserie à la coordination
d’un Centre d’Hébergement et de Réinsertion sociale
Après un CAP en menuiserie, Laetitia a intégré le bachelor « Responsable de l’Environnement de Travail et de la Logistique humanitaire ». Aujourd’hui c’est en solidarité nationale qu’elle est engagée.
Les grandes étapes de son parcours professionnel
Après mon bachelor à Bioforce, j’ai géré une boutique solidaire de la Croix-Rouge française. Puis je suis repartie en Argentine, dans l’association où j’avais fait mon stage de 2e année. Ensuite direction l’Angleterre pour maitriser la langue, mais le covid m’a obligée à rentrer en France. La Croix-Rouge française m’a alors proposé de revenir comme responsable de distribution alimentaire. Aujourd’hui, je travaille pour l’association En Chemin dans la région PACA. J’ai eu l’opportunité de travailler dans les bidonvilles roms, en accueil de jour, en maraude, et depuis 3 ans maintenant, j’y suis coordinatrice d’un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) où nous accueillons des majeurs isolés.
Travailler en solidarité nationale est le fruit d’opportunités qui se sont présentées à moi. En tout cas, la transition s’est faite naturellement et je n’ai pas été en difficulté sur mes postes, bien au contraire. Être formée en logistique humanitaire est, à mon sens, un vrai plus dans le monde social car nous sommes formés à appréhender les choses dans leur globalité. Sur mon poste de coordinatrice, j’accompagne les usagers dans leurs projets, je gère l’approvisionnement, j’effectue des statistiques, et si nécessaire je change des poignées de porte ! La formation m’a permis de m’adapter aux situations, d’être polyvalente et d’apporter parfois une vision différente des choses.
Ses moments marquants
Ma rencontre avec Bioforce : Mon année de CAP menuiserie m’a permis de me poser « les bonnes questions ». Je voulais donner du sens à ma vie professionnelle : alors que je fouillais internet, cherchant un service civique à l’étranger ou autres, je suis tombée sur Bioforce. Le côté logistique, en toute honnêteté, je n’avais aucune idée de quoi il s’agissait : j’ai vu « école humanitaire » ça m’a suffi pour envoyer ma candidature !
Mon meilleur souvenir à Bioforce : Difficile de n’en choisir qu’un ! Ce qui m’a vraiment marquée, c’est l’application pratique sur le module chaine d’approvisionnement à Seillonnaz. Le montage de l’antenne, le point de distribution, le campement, l’ambiance du soir, les contrôles des autorités locales et les aléas du terrain : tout y était !
Une rencontre clé : Les étudiants de la promo 2013 de mon bachelor (à l’époque, ça s’appelait « Chargé des services généraux et de la logistique humanitaire ») ont été une rencontre incroyable. La diversité des caractères et des parcours m’a énormément apporté. J’ai des souvenirs merveilleux avec cette promo 😊 Je pourrais aussi citer tous les formateurs pour la qualité des cours et la passion avec laquelle ils nous ont transmis leurs connaissances et leur humanisme. Mais s’il faut jouer le jeu de LA rencontre, je dirai Nadine Scepovic. Ses cours sur l’accompagnement au changement, la gestion du conflit et le test MBTI m’ont particulièrement plu et marquée. Ils m’ont servi dans la plupart de mes expériences professionnelles et m’ont énormément aidée en termes de management.
