Gobelins x Bioforce
Halime : « Mon background, c’était ma carapace »
Gobelins X Bioforce. Pour Halime, Bioforce a permis de challenger sa motivation à s’engager dans l’humanitaire. Son témoignage pour Bioforce a été adapté en 2023 en un court-métrage en motion design par Lucile Desnoyers, étudiante à l’école d’animation des Gobelins.
Bioforce allait être ce pont pour ma première mission
Je suis issu d’un quartier dit « défavorisé » de Saint-Étienne. Je dis ça parce qu’il n’est souvent montré que le côté négatif de ces quartiers – et il y en a plein – alors que ces lieux regorgent aussi de richesses humaines, de belles valeurs… comme la solidarité. Si on ne vit pas avec une sorte de solidarité ancrée dans ce genre d’endroit, on n’en sort pas indemne. C’était donc déjà en quelque sorte « ancré » en moi, la solidarité : « S’aider les uns les autres ». Surtout, j’exècre l’injustice, le racisme, et tout autre discrimination du fait de la couleur, la catégorie sociale, l’orientation sexuelle, la religion ou quoi que ce soit de ce genre. Ces injustices me révoltent littéralement… et je pense qu’il est sain d’être révolté dans ce sens-là, d’utiliser cette révolte comme un carburant pour nourrir ses actions tout en dirigeant cette révolte de la meilleure façon possible. Catalyser ma révolte, la mettre dans le sens de l’œuvre humanitaire a été la meilleure chose qui me soit arrivée.
Dans le cadre de mon DUT « Génie électrique et informatique industrielle », je pars en Angleterre dans une université où se mêlent plein de nationalités différentes. J’avais une velléité très claire de sortir de mon quartier, de ne pas y rester « enlisé ». J’ai un respect absolu pour les gens qui vivent, bossent et restent volontairement dans ces milieux complexes pour aider et accompagner les plus démunis…, mais mon but était très clair : c’était d’aller voir ailleurs, et de rencontrer un maximum de personnes et de cultures différentes. En Angleterre donc, j’ai vécu dans une grande diversité et là j’ai commencé à rencontrer des gens qui dans leur pays avaient vu ou côtoyé des humanitaires. En creusant, je comprends que la formation Bioforce pourrait transformer mon envie brute de faire de l’humanitaire en quelque chose de plus professionnel. Ce temps de formation pourrait également me servir à challenger ma réelle motivation à m’engager dans l’humanitaire. Bioforce allait donc être ce pont pour ma première mission.
Bioforce m’a permis de me challenger
À l’époque, on est en 1994, Bioforce n’avait qu’une seule formation, en logistique humanitaire, et ça m’allait pas mal. Sans expérience humanitaire ou quoi que ce soit de ce type, j’amenais mon expérience de vie dans le quartier. Et c’est la première fois où j’ai pu la valoriser et l’utiliser comme un point positif. Mon background, c’était ma « carapace » acquise dans mon quartier, les très diverses relations humaines que j’avais expérimentées, mes études dans le génie électrique, l’expérience de l’Angleterre et la pratique de sa langue : pas grand-chose peut –être pour certains ; mais j’ai eu de la chance d’être pris à Bioforce, vraiment de la chance. Bioforce permettait à des personnes avec un bagage technique limité mais avec un parcours de vie à « offrir » de trouver une place, de se challenger sur ses motivations et de se sentir accompagné. C’est ce que j’aime à Bioforce, parce que je l’ai vécu moi-même.
Ma formation terminée, j’ai très clairement choisi de partir sur des missions d’urgence. Je suis parti : Bosnie, Croatie. Les Balkans d’abord. Voilà l’époque : c’était le milieu des années 90 en Europe, un contexte de conflit puis de post-conflit à deux pas de chez nous, avec des populations diverses victimes qui ont besoin d’une aide dans de nombreux domaines, dont des besoins vitaux comme se nourrir, boire ou encore se loger.
Après avoir travaillé près de dix ans sur les terrains humanitaires, Halime a pris un chemin résolument RH dans des sièges d’ONG : de chargé de recrutement en passant par responsable RH, il est devenu DRH de plusieurs structures, dont DRH de l’ONG Solidarités International de 2013 à 2021.
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