Gobelins x Bioforce
Awa : « Je tenais tellement à cette formation »
Gobelins X Bioforce. Awa est une jeune ivoirienne passionnée par la logistique. Son envie de s’investir dans le secteur humanitaire passe naturellement par Bioforce, mais le chemin n’est pas exempt d’embuches. Son témoignage pour Bioforce a été adapté en 2023 en un court-métrage en motion design par Héloïse Gonin, étudiante à l’école d’animation des Gobelins.
Je veux vraiment m’investir
Parce que je suis passionnée par la logistique et que je veux vraiment m’investir dans le domaine humanitaire, et apporter mon aide aux personnes vulnérables, je veux me former. Mes recherches me mènent à Bioforce. Malheureusement à l’époque cette formation n’existe qu’à Lyon, en France. Pas de souci, je commence à économiser car c’est beaucoup d’argent. Je m’inscris à Lyon. Je paie tous les frais, j’avais économisé pour les frais de vie aussi. Mais le visa pour la France m’est refusé. Qu’à cela ne tienne, je préviens Bioforce, je leur dis de garder l’argent et de me faire une place pour l’année d’après. Le visa m’est à nouveau refusé. J’ai eu un terrible sentiment de découragement. Ce n’était pas croyable !
Mais je ne pouvais pas abandonner comme ça, il fallait que je fasse cette formation ! A une semaine de la rentrée, je découvre par de nouvelles recherches que Bioforce ouvre un centre de formation à Dakar au Sénégal, et que la formation de « Responsable logistique » est disponible. Le temps presse. Mon frère me pose une question importante : « Tu veux partir en France ou tu veux suivre la formation où qu’elle se trouve ? » Il pose en réalité la question de la qualité de la formation, dans un centre en Afrique, un centre qui vient tout juste d’ouvrir, dont la réputation est encore à faire. En France, il y a longtemps qu’ils sont dans le domaine, il y a le poids, ils ont tout ce qu’il faut là-bas comme infrastructure, tout pour qu’on soit vraiment dans le bain. Je lui réponds que ce que je veux c’est suivre la formation, le lieu m’importe peu, mais je veux faire cette formation parce qu’elle me plaît beaucoup. J’insiste auprès des bureaux de Lyon pour que le transfert de mon dossier se fasse rapidement. Et du coup, quand j’ai vu Dakar, je vous assure que je ne l’ai pas regretté.
Tout ce dont j’avais rêvé y était : le contenu de la formation et les formateurs, des gens engagés. Et puis la convivialité entre les stagiaires, franchement, je ne me suis pas sentie dépaysée. J’étais au mieux et je n’ai pas regretté. C’est vraiment là que j’ai découvert ce qu’est vraiment un logisticien et ce qu’il est appelé à faire dans l’humanitaire. J’ai appris tellement dans les domaines de la sécurité, des ressources humaines, de l’approvisionnement, tout ce qu’un logisticien doit faire et franchement, je vous assure que c’est une très très très bonne formation.
Je n’ai jamais imaginé qu’en venant ici au Sénégal, j’allais tomber sur des personnes vraiment exceptionnelles, des personnes qui encouragent. Les formateurs de Bioforce en premier lieu, qui nous ont motivés. Ce n’étaient pas juste de belles paroles, on sentait que cette motivation était vraiment sincère. J’ai eu la chance aussi de tomber dans un groupe d’élèves exceptionnels, je ne les oublierai jamais, ce sont vraiment devenus des frères et des sœurs, un groupe vraiment exceptionnel : on s’est serré les coudes vraiment pour pouvoir franchir cette étape.
Si un seul module de Bioforce équivaut à six mois d’une formation ailleurs, alors je préfère signer à Bioforce »
En parlant du contenu de la formation, on dit souvent que le bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu. Je n’ai pas perdu Bioforce bien sûr, mais j’ai quand même pu apprécier encore plus cette formation quand je me suis retrouvée sur le terrain, en poste avec une ONG. Parce que vous voyez, il arrive qu’on fasse des formations sans qu’on y accorde tellement d’importance. Mais là, quand nous allons sur le terrain, on découvre qu’on a vraiment un bagage que Bioforce nous a donnés. Moi particulièrement, je tenais à cette formation. Ce n’était pas juste venir faire une formation parce que je n’avais rien à faire. Non, mais je voulais faire cette formation parce que je me sens dans la logistique. Je me sens dans le milieu humanitaire. J’étais bluffée par le contenu de la formation Bioforce, c’est quand même intéressant que Bioforce se soit installé ici en Afrique.
Avant Bioforce, je me suis inscrite dans un institut dans mon pays en Côte d’Ivoire pour une formation en logistique et je vous assure que cette formation de six mois regroupait seulement un seul des modules que Bioforce m’a donné. C’est la vérité. Je me suis dit « si un seul module de Bioforce ça fait six mois d’une formation ailleurs, alors je préfère signer à Bioforce ». La formation était belle, le contenu était vraiment très intéressant. En tout cas, tout y est, tout y est, tout y est. J’ai beaucoup aimé et je remercie au passage aussi les formateurs qui nous ont vraiment poussé à bout. On pensait parfois que c’était trop, mais ils nous ont habitués au monde humanitaire, à la pression, au travail et pour ça je les remercie beaucoup.
On devient humanitaire pas à pas, pour apporter notre aide aux nécessiteux. Et la nécessité ne se trouve pas seulement dans notre région, mais partout. Les personnes vulnérables se trouvent partout : aux Philippines comme au Ghana. Partout dans le monde, il existe des personnes vulnérables qui ont vraiment besoin de notre aide. Aujourd’hui je travaille au Sénégal, demain grâce à Bioforce, je suis opérationnelle partout.
* Le prénom a été modifié.
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