Urgences sanitaires : Enda Santé et Bioforce, partenaires
pour « limiter la transmission »
Maintenir la vigilance au sein des communautés et renforcer leur capacité de réponse pour atténuer l’impact de la covid-19 et d’autres urgences sanitaires majeures, c’est l’objectif du projet lancé lundi 22 mars par Enda Santé et Bioforce au Sénégal et au Burkina Faso.
« un engagement communautaire fort est impératif »
En Afrique de l’Ouest, les menaces sanitaires de grande ampleur comme l’épidémie de la Covid-19, viennent aggraver la situation de systèmes de santé déjà fragilisés. En grande proximité avec les populations et implantés au milieu des zones de vie, les acteurs communautaires ont un rôle déterminant pour minimiser l’impact des urgences sanitaires sur les populations : en complément des structures de santé, ils se mobilisent dans la détection et la surveillance des cas, dans l’alerte, mais aussi dans des actions concrètes de sensibilisation et de prévention.
« Grâce au soutien de la Métropole de Lyon, avec ce projet de 6 mois, nous allons mettre en place des dispositifs de surveillance communautaire de la covid-19, mais aussi du paludisme, de la tuberculose, du VIH, de la dengue… Nous sommes dans un contexte où un engagement communautaire fort est impératif pour limiter la transmission au niveau des maisons et des quartiers, et il faut aussi renforcer le partenariat entre les groupes communautaires et les structures de santé », témoigne Daouda Diouf, le directeur d’Enda Santé.
Former et accompagner les premiers pas
La première phase du projet consistera à renforcer les connaissances et compétences des acteurs communautaires : des formateurs seront ainsi formés par Bioforce aux méthodes et techniques de formation et aux mesures essentielles de prévention et de contrôle des virus. Tous seront ensuite déployés dans les trois zones du projet, Dakar et Thiès au Sénégal, et Ouagadougou au Burkina Faso pour démultiplier la formation reçue auprès de 60 acteurs communautaires (acteurs associatifs, leaders communautaires, agents de santé et associations), qui constitueront le cœur des dispositifs de surveillance et de réponse.
« Nous avons pensé à Bioforce pour son expérience et son expertise dans la formation et l’accompagnement des humanitaires. Nous savons que les formations Bioforce sont très orientées sur l’opérationnel et les capacités d’intervention sur le terrain. C’est précisément de cela dont nous avons besoin. La rigueur dans la formation et la bonne connaissance opérationnelle sont un apport considérable pour la réussite de ce projet. Pour nous il ne pouvait pas avoir meilleur partenaire que Bioforce pour nous appuyer dans ce renforcement des compétences des acteurs communautaires. » Les dispositifs une fois créés dans les trois zones ciblées seront accompagnées par Enda et ses partenaires dans leur phase de mise en place.
« Bioforce est heureux d’engager cette collaboration avec l’ONG internationale sénégalaise Enda, une collaboration qui correspond en tous points à notre approche : mettre les acteurs nationaux et la société civile au cœur de la réponse aux crises, car ce sont eux qui sont proches des communautés et sont le mieux à même de les toucher », conclut Yann-Yves Dutertre, responsable du centre de formation Bioforce Afrique.
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