Deux ans de renforcement des compétences des réfugiés et déplacés internes en Afrique de l’Ouest
Après deux années fructueuses, de mai 2022 à juillet 2024, le projet de Renforcement de capacités des Réfugiés en Afrique de l’Ouest et du Centre, mis en œuvre par l’UNHCR, Bioforce et l’ONG nigérienne Forsani, avec le financement principal de la Direction de la Coopération Internationale (DCI) de Monaco, arrive à son terme. Son objectif était de renforcer les compétences des réfugiés et déplacés internes en Afrique de l’Ouest, afin de les intégrer aux efforts humanitaires de la CEDEAO. Au total, ce sont 165 d’entre eux en ont bénéficié.
Développer des compétences essentielles pour une gestion locale des crises
Le projet a permis d’outiller réfugiés, déplacés et relais communautaires en compétences indispensables à la gestion de crises, telles que la logistique, les ressources humaines, la coordination de projet, ainsi que l’eau, l’assainissement et l’hygiène, la protection de l’enfance, la gestion de la sécurité, et les systèmes de suivi, évaluation, redevabilité et apprentissage de projets de solidarité. Ces formations, en plus de renforcer les compétences locales, ont également contribué à établir des procédures de gestion réplicables dans de futures interventions.
Des initiatives pour renforcer les communautés locales
En complément des formations, les équipes se sont également attachés à améliorer l’efficacité des relais communautaires dans les régions de Niamey, Tahoua et Tillabéri au Niger grâce à une formation sur mesure qui a pour thème « Sensibilisation à l’action humanitaire » . Autre étape marquante : l’organisation du premier Forum des Acteurs Humanitaires au Niger en juin 2023, rassemblant les parties prenantes (ONG locales et internationales, réfugiés et déplacés internes) pour échanger et collaborer autour des défis et opportunités humanitaires dans la région.
renforcement des connaissances humanitaires
Accompagnement personnalisé et intégration dans le secteur humanitaire
Un dispositif d’accompagnement personnalisé a été mis en place pour les réfugiés et déplacés qui ont suivi une formation courte au Niger, afin de faciliter leur parcours professionnel. Et parmi les 23 participants aux formations longues, 14 ont d’ores et déjà pu mettre en pratique leurs compétences au sein d’organisations humanitaires, prouvant ainsi l’impact concret du projet sur l’accès à l’emploi des réfugiés et déplacés internes.
Un futur ambitieux pour un impact accru
Devant ces résultats encourageants, l’idée de transformer cette initiative en un programme à plus grande échelle est à l’étude. L’objectif est de continuer à soutenir les réfugiés et déplacés internes tout en renforçant les compétences humanitaires locales.
« Pendant ces deux années, j’ai énormément appris des apprenants, dont la persévérance, le courage et la bienveillance m’ont profondément inspirée, souligne Lauriane, Volontaire International de Monaco, en charge du projet à Bioforce. Ce projet m’a permis de voir de près la transformation des réfugiés et déplacés internes, qui sont des personnes compétentes avec des vécus uniques, de réels atouts précieux pour un secteur humanitaire en quête d’une aide plus locale. Mon souhait est de le voir réalisé à plus grande échelle, mais surtout que les employeurs du secteur humanitaire s’engagent à intégrer davantage de réfugiés et déplacés internes au sein de leur équipe. Avec l’appui des agences étatiques concernées, nous pouvons faciliter leur intégration et émancipation à la suite de leur période de formation. Merci à tous ceux qui se sont mobilisés durant ces deux années pour faire de ce projet ce qu’il est aujourd’hui : l’espoir d’un avenir plus inclusif. »