À la recherche d’un stage humanitaire : « Le Népal était déjà un peu là, dans un coin de ma tête »

 Repère géographique : Népal« Je dois l’avouer, au début de mes recherches, même si je n’avais pas vraiment de pays de prédilection, le Népal était déjà un peu là, dans un coin de ma tête, explique Vianney, de retour de son stage humanitaire auprès des enfants en situation de handicap. Ma collègue de promo Hannah qui était partie au Népal avant de commencer la formation à Bioforce m’en a un peu parlé. J’ai aussi regardé quelques reportages sur le pays : ça m’a tout de suite plu ».

Tous les étudiants de deuxième année du Bachelor Bioforce participent à un stage international de 4 mois au sein d’associations ou d’ONG. Ils interviennent dans divers domaines logistiques comme la maintenance, les achats-approvisionnements, la gestion des stocks, le transport, la distribution, la réhabilitation/construction ou encore les campagnes de vaccination.


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 Bachelor humanitaire : portrait de Vianney, au Népal

Ces stages humanitaires se déroulent partout dans le monde, du Togo à la Serbie, de Madagascar au Pérou, du Népal à Djibouti, offrant ainsi une expérience immersive. L’objectif est d’acquérir une expérience de terrain authentique, de travailler en autonomie et de tester ses capacités d’adaptation dans des contextes variés.

« J’étais plutôt en avance par rapport aux autres dans ma classe, poursuit Vianney. J’ai trouvé plusieurs associations qui prenaient des stagiaires. Le premier contact avec l’asso Ailleurs Solidaire, basée en Normandie, a eu lieu en mars 2023 pour un départ en janvier 2024. Ils ont mis un petit mois à répondre : j’ai eu au téléphone le vice-président de l’association et on a parlé de ce qui m’intéressait, ce que j’avais envie de faire. Ailleurs solidaire travaille et parraine d’autres associations : ils m’ont donc orienté vers Disabled Service Association Nepal (DSA-Nepal). »


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Un stage humanitaire auprès des enfants en situation de handicap

Le projet de l’association était enthousiasmant : c’est un centre pour enfants aveugles ou sourds, actif depuis 26 ans déjà. Certains ont aussi des problèmes physiques ou mentaux, mais la plupart sont aveugles. J’ai déjà eu l’occasion de travailler en France avec des adultes et des enfants en situation de handicap. Je suis sensible à cette cause, donc le projet m’intéressait : j’avais déjà , dans le cadre du module de solidarité locale en première année, été bénévole auprès d’Odynéo, une association où on fait des sorties avec des personnes en situation de handicap et des personnes valides. Avant cela, j’avais fait un Ekiden, un marathon relais avec des joëlette et des fauteuils.


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En septembre, à mon entrée en 2e année, j’étais donc assez tranquille, avec un stage signé. Le départ à l’autre bout du monde est un petit challenge côté finances, mais j’avais un peu de sous de côté et j’ai eu la chance d’obtenir une bourse de la région Auvergne Rhône-Alpes pour la mobilité internationale. Je n’étais jamais sorti de l’Europe, mais je n’avais pas d’appréhension particulière, j’ai pris les choses comme elles venaient. J’ai commencé à préparer le projet doucement, j’avais régulièrement l’association au téléphone : on a beaucoup échangé sur ce qu’il fallait emmener, les conditions, le climat, le téléphone, l’argent, etc. J’étais bien guidé.

J’ai pris un vol Paris- Katmandou avec une longue escale à Doha. Le choc est quand même important quand on passe de la démesure de Doha à Katmandou. Arrivé à destination, ma première impression, c’est le trafic routier, la désorganisation totale : il faut s’accrocher un peu, ça double à gauche à droite… je ne suis pas un grand fan des centres urbains. J’ai pris un taxi pour rejoindre la petite commune de Bungamati, à 40 minutes de Katmandou, où est située l’association. J’ai été très bien accueilli par l’équipe, j’ai pu discuter avec le directeur, mon tuteur et les différents membres de l’association.

DSA-Nepal est une asso qui facilite l’éducation pour les jeunes enfants sourds , aveugles ou en situation de handicap physique ou mental. Certains enfants ont été opérés mais poursuivent au centre le temps de leur rééducation. Le centre est à quelques pas de l’école. Le personnel est formé à la langue des signes ou au braille et s’occupe des enfants. 50 enfants dorment dans le centre, y vivent et ne rentrent chez eux que pour les vacances. Les parents peuvent être très loin dans des villages où il est difficile d’avoir accès à une éducation. Il y a sept permanents népalais et on est 22 en tout avec les formateurs externes. D’autres volontaires et bénévoles italiens sont ensuite arrivés, rejoints par des Français, étudiants à Lille dans un parcours en économie, développement et action humanitaire ».

« Il fallait être adaptable, polyvalent et autonome : on avait une grande liberté pour lancer des initiatives. »

Interculturalité : « il y a une satisfaction à réussir à s’insérer »

« Mon rôle était de mettre en place la logistique au sein de l’école professionnelle, participer à la vie du centre et aider les enfants dans leurs devoirs. À la fin de la première semaine, on a rapidement discuté de l’école professionnelle où l’on fait de la boulangerie, du tissage et un jardin pour apprendre les bases de l’agriculture.
J’ai aussi pu aider l’asso sur des demandes de financement pour l’agrandissement du centre.

Il fallait être adaptable, polyvalent et autonome : on avait une grande liberté pour lancer des initiatives. Bioforce m’a permis d’être plus opérationnel, de comprendre les choses plus vite, de m’adapter plus rapidement. Les exercices terrain à l’école permettent aussi de travailler en coordination avec les autres. J’avais des notions de gestion de projet issus de mes cours que j’ai pu mettre en œuvre. J’ai pris le lead sur mes collègues, j’ai pu leur apprendre pas mal de choses, mais ils m’ont tout autant apporté sur les aspects économiques, la rédaction d’un rapport financier etc.

Au-delà du travail, grâce à mon tuteur, j’ai pu découvrir un peu les environs : visiter des villages, faire des balades en montagne, visiter la réserve naturelle de Chitawan dans le sud du pays. Pokhara, la ville la plus touristique au Népal avec son grand lac organisait un marathon où je me suis inscrit (je l’ai fini en 4h !). Et puis, j’ai essayé d’avoir quelques notions de népalais pour communiquer avec les gens. Apprendre la langue des signes népalaise aussi avec les enfants, c’était super. Je pouvais discuter facilement avec eux et les comprendre. Les enfants parlaient très bien anglais, donc les échanges étaient fluides. On a pu apprendre un peu le braille. Au début dans les villages, on était fixés bizarrement parce qu’il y a peu de touristes, ils n’ont pas l’habitude de voir des blancs, et puis ça passe rapidement. Il y a une satisfaction à réussir à s’insérer quand tu fais un peu d’effort d’interculturalité.

La plus grande différence sur place, c’est la place très importante de la religion , qui imprègne chaque moment de la vie. Ça va avec une très grande tolérance aussi, c’était vraiment intéressant. Depuis mon retour, on continue à s’appeler en visio mon tuteur et je vois les enfants. C’était une super expérience, je me demande déjà comment y retourner après Bioforce. »

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