Claus Sørensen rejoint le Conseil d’administration de l’Institut Bioforce
Claus Sørensen, ancien conseiller spécial auprès de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, sur les questions de résilience, d’aide humanitaire et de gestion des crises
Claus Sørensen a choisi de rejoindre le Conseil d’administration de l’Institut Bioforce. Entre 2011 et 2015, Claus Sørensen a également été directeur général d’ECHO, le service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile, un des principaux bailleurs de fonds au monde.
« Sans connaissance profonde des différents secteurs, que ça soit la protection, la santé, l’hygiène, l’approvisionnement en eau, sans construction de capacités de connaissances, on n’arrive pas à avoir des résultats satisfaisants.Les ONG, les organisations du nord, ont de grandes traditions qui viennent de Solferino, qui viennent de la Croix-Rouge, d’il y a 150 ans et qui se sont développés après la deuxième guerre mondiale, avec les conflits en Yougoslavie etc. Nous avons cette conscience du « Capacity Building », de construire la connaissance. Le grand défi, c’est la construction des capacités dans les pays bénéficiaires, en Afrique, au Proche-Orient, en Asie et en Amérique Latine.
Il y a là, je pense, un vecteur d’action qu’il faut développer. C’est d’ailleurs une des décisions qui est sortie du Sommet Humanitaire Mondial à Istanbul (en mai 2016) : la « localisation », c’est à dire que l’aide, au fond, est plus efficace si on y inclut les populations bénéficiaires, mais aussi les ONG qui travaillent dans leurs pays d’origine. Et eux ont besoin d’une formation et de connaissances afin d’acquérir les techniques et les principes que nous connaissons. Évidemment tout ça doit être adapté aux situations locales : il n’est pas question de venir avec notre système. C’est par le dialogue qu’on pourra déterminer ce qui colle et ce qui ne colle pas.
C’est tout un exercice : il faut leur donner les moyens de s’occuper de soi-même pour ne plus avoir besoin de l’aide des autres. Et au fond on sait bien que c’est la chose la plus efficace à faire. Mais tout ça requiert un transfert de connaissance, de capacités etc. Et Bioforce est je pense est très bien placé pour cela car vous avez une excellente réputation, on est dans la droite ligne d’une belle tradition. »