Peux-tu te présenter en quelques mots ?

J’ai 31 ans, je suis originaire de Lille, et après le bac j’ai obtenu un BTS en commerce international avant de me réorienter vers la logistique humanitaire et le monde des services généraux, que j’ai étudié à Bioforce. En 2012, j’ai décidé de créer ma propre structure associative qui s’appelle Unidos orientée vers l’Amérique du Sud et plus précisément la région andine (Bolivie, Pérou, Chili). Au cours des 4 ou 5 années qui ont suivi, j’ai alterné les expériences en Amérique Latine et des retours en France pour travailler en entreprise. Aujourd’hui, je suis basé dans le Nord de la France depuis 1 an. Je travaille dans le groupe de presse la Voix du Nord et dirige en parallèle mon association à Lille avec un groupe de bénévoles.

Peux-tu nous parler de ce que tu fais exactement à la Voix du Nord ?

Je suis responsable du service bâtiment, c’est-à-dire la gestion patrimoniale du groupe et la maintenance des bâtiments, les opérations de déménagement, ainsi que les ouvertures/fermetures de bureaux sur une centaine de sites. C’est certes un groupe de presse qui réunit d’abord le siège de la Voix du Nord, où travaillent près de 400 personnes, mais aussi des chaines télés, radios, d’autres journaux hebdomadaires, etc. Ma mission première est donc d’assurer la maintenance des bâtiments, qu’on soit propriétaire ou locataire des immeubles dans lesquels se trouvent les locaux de nos agences. Je suis également impliqué dans la gestion de projets – repérer de futurs locaux, éventuellement vendre ou libérer les locaux qu’on occupait, l’étude financière d’un tel projet, l’accompagnement des occupants des différents sites dans le déménagement et l’aménagement, et faire en sorte que les journalistes ou les commerciaux puissent écrire leurs articles un jour sur un site et le lendemain sur un autre. Il s’agit en fait pour moi d’assurer la continuité de la logistique en interne.

Quel est donc le lien entre ton poste et ta formation à Bioforce ?

J’ai suivi une formation de 3 ans de Responsable de l’Environnement de Travail et de la Logistique Humanitaire, au cours de laquelle on se familiarise avec les services généraux. J’utilise dans mon quotidien mes connaissances acquises sur le service aux occupants, et d’un point de vue plus général sur la gestion de projet. Ca passe par la communication, la logistique, l’étude financière, les moyens humains à mettre en place, etc.

As-tu effectué un stage pendant ta formation à Bioforce ?

Effectivement, on effectue un premier stage à l’étranger en 2e année de formation, tourné sur la logistique humanitaire. Pour ma part, il a eu lieu en Bolivie et a duré près de 4 mois dans une association française qui travaillait là-bas dans une communauté Aymara, à 4 000 mètres d’altitude, à une centaine de kilomètres de la capitale, La Paz. Cette expérience a bouleversé ma vie, ma façon de comprendre l‘autre, et j’ai beaucoup appris sur moi-même. C’est à cette période que j’ai été réellement convaincu de vouloir poursuivre dans cette voie, car je me suis réellement intéressé au quotidien de personnes qui vivaient, en 2010, sans eau et sans électricité.

Quelle était ta mission au cours de ce stage ?

Pendant mon stage, j’ai travaillé sur la phase d’étude de la réhabilitation du lieu de vie de la communauté, en l’occurrence une ludothèque montée par l’association française qui m’accueillait. Il y a eu aussi des réflexions sur la mise en place d’un réseau électrique pour éclairer cet espace, situé géographiquement au cœur de la communauté, et lui donner vie. L’idée était surtout de créer du lien pour les habitants, mais aussi avec la ville la plus proche, Ayo Ayo, où il y avait un centre de santé.

Quelle a été ta seconde expérience sur le terrain ?

Un contrat d’alternance à la Voix du Nord en troisième année de ma formation. Ca a été un choc de passer en moins de 6 mois de mon stage humanitaire au monde de l’entreprise car mon rôle, à ce moment-là, était de travailler avec des gens de l’immobilier, de la finance, en bref, des businessmen. Pendant près d’un an, j’ai été bien accompagné par mes collègues et ma hiérarchie, qui comprenaient mon parcours et l’appréciaient. Cela s’est bien passé, et d’ailleurs j’y suis resté deux ans de plus en CDD par la suite.

Et après ?

Après, j’ai monté mon association avec des amis qui venaient aussi de Bioforce. On est retourné en Bolivie en commençant dans la communauté dans laquelle j’étais pendant mon stage pour travailler sur un projet de douche solaire et de blocs sanitaires. J’ai continué les missions humanitaires pendant 5 ans avant de revenir travailler à la Voix du Nord.

Propos recueillis par Bertrand Groussard, étudiant Bioforce qui a aussi suivi la formation de Responsable de l’Environnement de Travail et de la Logistique Humanitaire en 2013
L’interview d’Alexandre Mobailly dans son intégralité est disponible sur le site periplehumanitaire.com

 

Vous avez entre 18 et 22 ans, et cette formation vous intéresse ? Il n’est pas trop tard pour postuler pour la rentrée de septembre 2020. Prochain concours d’entrée le 20 avril.

Date Agenda:
Lundi 24 fév 2020