Les grandes étapes de son parcours professionnel

« La toute première partie de ma vie, c’est la musique. J’ai joué de la guitare jusqu’à mes 33 ans, du jazz manouche. Je pensais déjà à Bioforce, mon père est un ancien de Handicap International, on a accueilli un Bosniaque qui est devenu comme mon frère.

Finalement je suis parti sac à dos en Amérique latine pendant deux ans. Et là, Bioforce m’est revenu en tête. Sérieusement. Je suis entré en formation de logisticien en 2016. Aux recrutements de fin d’année, j’ai été sélectionné par ACF, Triangle et MSF Suisse. Et j’ai reçu une offre pour partir au Mexique avec MSF Suisse. Deux mois après mon arrivée, il y a eu un tremblement de terre et j’y ai été envoyé en urgence. Début 2018, je suis parti avec MSF Belgique en RDC, au fin fond du Kasaï, une vraie mission MSF avec hôpitaux sous tente, nutrition… J’ai rencontré quelqu’un, on nous a proposé chacun un poste au Venezuela sur une mission malaria dans les mines d’or à côté du Saut de l’Ange. 2019, on rentre à Marseille avec l’idée de faire une pause. Très vite, je rencontre les gens de SOS Méditerranée. Et je pars avec eux comme logisticien sur l’Ocean Viking, au large de la Libye, je suis responsable de la prise en charge des rescapés à bord. J’ai ensuite décidé de passer mes brevets pour devenir un vrai marin, matelot puis capitaine, en tout deux ans avec des périodes de travail sur voilier. Et à l’avenir entre deux contrats de capitaine, j’espère bien continuer à effectuer des rotations avec SOS Méditerranée, dans leurs équipes de Search and Rescue ! Et c’est parce que j’ai envie d’allier les deux que j’ai monté ce projet de course au large (voir plus bas), ça fait du sens pour moi.


Un défi sportif pour porter les valeurs de la solidarité

 Portrait de Gavino Puggioni
Deux ans de courses en Méditerranée et en Atlantique pour se qualifier pour la Minitransat 2027 en solitaire : voilà le défi que se lance Gavino pour porter haut et loin le message de SOS Méditerranée dans le monde maritime : le sauvetage en mer pour tous !

Pour réaliser un projet solidaire, il faut des partenaires, il faut des soutiens. Gavino lance sa campagne de financement participatif le 15 octobre : retrouvez toutes les infos sur son site internet.

Participez à la campagne de financement

Son meilleur souvenir, l’immersion

Ma rencontre avec Bioforce : Il n’y a pas eu de rencontre avec Bioforce parce que j’en ai en fait toujours entendu parler, par mon père, puis par mon frère qui a eu envie à un moment de faire de l’humanitaire !

Mon meilleur souvenir, c’est le premier temps fort : l’immersion. C’est vraiment incroyable de réunir 200 personnes qui ne se connaissent pas et on revient, on est les meilleurs amis du monde. En trois jours c’est très fort qu’on puisse arriver à changer une équipe comme ça ! Mais mon meilleur souvenir c’est l’AT Sécu où on s’est fait attaquer en pleine nuit par des « rebelles », qui nous ont fait mettre en ligne puis démonter tout le camp dans la neige, dans la pluie, à la lumière des phares de bagnole pour partir au petit matin. J’ai pas mal baroudé, je viens d’une famille de paysans, je me sens très à l’aise dans ces rôles d’organisation à l’extérieur, donc j’ai vraiment apprécié ce côté « débrouillez-vous », et rentrer dans le rôle, ça reste un jeu, mais on rentre dedans avec la fatigue, les évaluations… L’équipe arrive à mettre un cadre qui fait qu’on y croit. Et clairement, quand on arrive en mission, on a du coup une idée précise de comment ça devrait fonctionner – outre la large palette de connaissances qu’on a acquises. Pour moi, sans Bioforce, ça serait compliqué !

J’ai une rencontre clé : Frédéric Chilcott, le coordinateur de la formation Logisticien à l’époque, avec qui je suis resté d’ailleurs ami. Il a cru en moi en formation, et du coup j’ai osé aller frapper à sa porte pour lui demander des conseils. Il est toujours resté un pilier pour moi.

En début de formation, on nous pose la question et je me souviens que j’avais répondu « refuser l’immobilité ». Mon leitmotiv, c’est agir, aller de l’avant. Je pense qu’à partir du moment où on est immobile, on a perdu. Dans la tête j’ai des rêves, Bioforce c’était un rêve, l’humanitaire c’était un rêve, la course au large est un rêve, et j’essaye de mettre les moyens pour avancer. Refuser l’immobilité. »

Devenez humanitaire avec Bioforce

Les ONG ont besoin de professionnels qualifiés, capables de répondre efficacement aux crises humanitaires et d’aider les populations vulnérables. Et si c’était vous ? Que vous soyez jeune diplômé, humanitaire expérimenté, bachelier, ou salarié en transition professionnelle : trouvez à Bioforce la formation qui vous correspond.