Stage humanitaire au Cambodge : « Grâce aux cours de khmer, je suis parvenue à me faire comprendre de mieux en mieux »

 Repère géographique : Cambodge« Je suis arrivée à Phnom Penh, la capitale cambodgienne, début janvier, quelques jours avant de démarrer mon stage, raconte Louise au retour de son stage humanitaire au Cambodge. Afin de gagner en confiance dans ce pays qui m’était inconnu et commencer à prendre des repères, je me suis rendue au centre Taramana le lendemain de mon arrivée. Accueillie par Véronique, la directrice opérationnelle et chargée du tutorat de stage, et Amandine, chargée de communication avec laquelle je correspondais depuis le début des démarches, j’ai pu visiter les locaux et rencontrer l’équipe nationale et les bénévoles avec qui j’ai été amenée à collaborer.


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Taramana est une association franco-cambodgienne qui soutient l’éducation et améliore les conditions de vie de plus de 200 enfants du bidonville de Boeng Salang, au nord de Phnom Penh dans un pays parmi les plus pauvres d’Asie du Sud-Est. Le premier objectif de Taramana est de favoriser l’éducation des enfants et de les emmener sur une voie professionnelle. Créée en 2005, Taramana emploie 10 salariés cambodgiens et des volontaires français en contrat local ou bénévolat qui partagent le quotidien des enfants au Centre Taramana Magdalena. Chaque jour, plus d’une centaine d’enfants du bidonville fréquentent le centre Taramana pour y recevoir des cours complémentaires à ceux reçus à l’école publique. Les plus grands sont également accompagnés dans la recherche d’un emploi ou dans la poursuite de leurs études.

 Bachelor humanitaire : le stage humanitaire de Louise à Phnom PenhMalgré mes recherches et mon étude de la destination avant de partir, je ne savais pas exactement à quoi m’attendre en arrivant. Phnom Penh reste une grande ville, mais j’ai rapidement été frappée par la surconsommation sur place. Les commerces sont omniprésents. En plus des magasins physiques, s’ajoutent des marchands ambulants qui parcourent la ville et s’installent sur les bords de route -pas vraiment sécurisés- à des heures stratégiques pour vendre leurs produits. S’ajoutent à cela les marchés qui sont tellement bondés qu’un sentiment d’oppression peut rapidement vous gagner. La population khmère est très accueillante et serviable. Habituée aux expatriés dans les quartiers centraux, la population excentrée y est moins accoutumée et les difficultés de communication peuvent rapidement poindre. Globalement, et grâce aux cours de khmer qui sont donnés aux bénévoles à Taramana, je suis parvenue à me faire comprendre de mieux en mieux tout au long de mon stage.


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La première semaine de stage fut une semaine d’observation. Après m’être vue attribuée ma fiche de poste, nous avons convenu que j’analyserai tout d’abord le fonctionnement du centre sur une semaine type avant de débuter mes activités. J’ai ainsi pu observer le déroulé des journées à Taramana, et envisager les activités qui allaient m’être confiées.

Parmi mes taches, j’avais à démarcher les fournisseurs de la cantine du centre avec l’aide d’un personnel local afin de comparer les prix à qualité égale dans un but de réduction des coûts. Il fallait optimiser les dépenses, proposer de nouvelles idées de produits et démarcher des vendeurs locaux pour livrer le centre. Je devais proposer une procédure de contrôle et de gestion des stocks, mais aussi animer et encadrer des activités avec les enfants.

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« Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre en arrivant »

Stage humanitaire au Cambodge : « Je suis de nature anxieuse mais tout s’est déroulé pour le mieux »

Ma tutrice ne connaissait pas Bioforce, pas plus que le reste de mes collègues : je me suis donc chargée de présenter l’Institut et notre formation. En revanche, j’ai pu constater que Bioforce était bien connu dans la communauté des stagiaires francophones vivant à Phnom Penh. Bon nombre d’entre eux ont pu croiser le chemin d’alumni Bioforce.

Je n’avais pas eu de fiche de poste à proprement parler avant d’arriver au Cambodge, mais seulement une liste d’activités à effectuer. C’est au premier jour de stage que j’ai pu en savoir plus sur ce qui était attendu de moi, et mes activités ont évolué au cours du stage : j’ai pu me spécialiser dans le montage d’actions logistiques.

Le processus d’intégration de Taramana est bien défini. Avec une moyenne de 4 bénévoles par mois, l’organisation a l’habitude de recevoir de nouvelles personnes. Les bénévoles sont généralement des étudiants, tous français, l’intégration a ainsi été plus simple au vu de nos âges rapprochés et de la langue commune. Le staff local, également habitué au turnover, n’a aucun mal à s’adapter et à s’intéresser aux nouveaux venus. Dès la première semaine, une réunion pédagogique était programmée : j’ai alors pu me présenter officiellement à l’équipe et chacun de ses membres a pu en faire de même brièvement. Hormis trois d’entre eux, tous mes collègues parlent au moins anglais, nous pouvons donc échanger sans difficulté.

De nature plutôt anxieuse, je m’attendais à être davantage stressée par ces changements, mais tout s’est déroulé pour le mieux. Je pense que le rythme cambodgien, plus lent, plus doux (même si les rendus sont faits en temps et en heure) y joue pour beaucoup. Je travaille seule sur l’aspect logistique, ce qui me laisse pas mal de liberté et d’autonomie sur les tâches à effectuer, bien que ma tutrice soit présente pour m’aiguiller au besoin. Si plus de main d’œuvre est nécessaire pour que j’arrive au bout de mes activités (comme l’inventaire), les autres bénévoles sont toujours partants pour me venir en aide.

Parmi les activités menées, je me suis sentie très à l’aise dans la gestion de stock. J’ai proposé d’organiser moi-même un inventaire de la chambre de stockage après avoir visité les lieux. Ma tutrice me laisse en totale autonomie et me fait confiance dans la gestion de cette activité. La plus grosse difficulté que j’ai pu rencontrer jusqu’ici est la barrière de la langue, puisque certains articles ont des références khmères, pour le reste, tout se passe au mieux. Je suis en revanche moins à l’aise en ce qui concerne la comparaison de fournisseurs. La plupart n’ont pas de site internet ou d’adresse email, il faut les contacter via les réseaux sociaux, mais encore faut-il qu’ils parlent anglais. Je me suis vite trouvée bloquée par la langue encore une fois car tout se négocie au Cambodge, du simple porte-clé au loyer d’un logement, cela ne coupe donc pas pour des tonnes de riz. Incapable de négocier correctement, je travaille avec un membre du personnel khmer. Je ne sens en tout cas pas de décalage entre la théorie vue à Bioforce et l’application ici à Taramana ».


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