Bioforce en Centrafrique, trois ans d’actions
Entretien avec Désiré Taho, chef de mission Bioforce en Centrafrique pour un passage en revue des actions menées par Bioforce depuis trois ans.
« Nous avons renforcé les capacités de 354 organisations de la société civile en Centrafrique »
En trois ans, Bioforce a renforcé les capacités des organisations de la société civile centrafricaine et contribué à créer un environnement institutionnel capable de les soutenir.
« Nous sommes arrivés à la fin du projet de renforcement des capacités de la société civile centrafricaine : c’est un projet qui a été financé par l’Union européenne et que nous avons mis en oeuvre un consortium, avec l’ONG internationale Oxfam et en partenariat avec le LERSA, l’ACFPE et le SPONG qui sont des structures étatiques, des membres de l’état centrafricain.
On avait identifié au départ 200 organisations à accompagner. Nous avons finalement renforcé les capacités de 354 organisations de la société civile. Nous avons mis en place une maison des services qui regroupe aujourd’hui les services à l’attention des organisations la société civile centrafricaine, notamment des ordinateurs, deux salles de réunion, une connexion Internet et une salle de reprographie pour leur faciliter la photocopie des documents importants pour leur activité.
Au total, nous avons financé 40 microprojets à l’orientation des ONG nationales qui ont bénéficié de l’appui de Bioforce, et qui appliquent dans leurs activités le renforcement des capacités qui a été fait à leurs services. Donc 40 organisations accompagnées, 20 qui ont travaillé sur la réponse Covid et 20 autres qui travaillent sur la cohésion, les élections et les questions de genre.
Au-delà de cet aspect Bioforce a travaillé à mettre en place un pool de formateurs locaux qui est constitué de quarante formateurs. Des formateurs qui sont utilisés notamment pour co-animer des formations au niveau de la maison des services, mais qui sont aussi utilisés pour mener des activités en région ou sur des projets qui permettent à la société civile de se développer. C’est un point important, ce personnel existe et pourra donc continuer à travailler au profit de la Centrafrique.
Nous avons aussi accompagné un des membres de l’état : le secrétariat permanent des ONG, le SPONG, dans sa mission régalienne, notamment des questions de coordination. Le SPONG a pu organiser deux réunions avec la société civile, pour voir un peu le mécanisme de coordination ou voir comment accompagner cette société civile pour qu’elle puisse se structurer et accompagner l’état centrafricain dans les réponses aux besoins des populations. Bioforce a mis à disposition du SPONG une expertise pour que le SPONG puisse mettre en place des bases de données et maîtriser l’accompagnement des organisations de la société civile centrafricaine. »
En trois ans, Bioforce a renforcé les capacités des organisations de la société civile centrafricaine et contribué à créer un environnement institutionnel capable de les soutenir.
Produit avec le soutien financier de l’Union européenne. Le contenu de la présente publication relève de la seule responsabilité de Bioforce et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l’avis de l’Union européenne.
